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6 juin 2020 6 06 /06 /juin /2020 10:58
« Ne pas mettre ses œufs dans un même panier »
« Ne pas mettre ses œufs dans un même panier »

Ce proverbe d'origine incertaine est pour moi attaché à des origines terriennes. Il a été et sera toujours d’actualité, de plus on a déposé des œufs, symbole universel de la naissance, de la pérennité.

Aujourd’hui chacun est renvoyé dans « ses cordes » par un minuscule, invisible à l’œil, un petit virus. On lui a même donné un nom parmi les 4 familles du « CORONAVIRUS » , celui de COVID 19. Il est venu de Chine et se répand tranquillement sur la surface de la terre, mettant des populations en quarantaine, donnant une maladie inconnue et malheureusement entraînant parfois la mort de sujets choisis par les « hasards » de la vie.

Mais ce minuscule « agent secret » nous apprend ou confirme une évolution vers la mondialisation, la démesure. On produit 80% de nos médicaments dans un seul pays ; la Chine, de même des pièces ou parties d’objets nécessaires à notre Industrie à des prix imbattables avec une main d’œuvre sous payée. On a mis nos œufs dans un même panier. Et pourtant tous ceux qui ont décidé ces orientations appartiennent à l’élite des nations, à des personnes triées sur le volet, des « cerveaux « au-dessus du panier ». Mais voilà ils ont oublié de regarder ce qu’il y avait à l’intérieur du panier, ils ont décidé, choisi, sans nous consulter, ce qui paraît : le dessus. Ils ont retenu la vitesse oubliant le mouvement. Ils ont brutalement laissé circuler biens, personnes et technologies sans demander si cela pouvait gêner le vivant des terres visitées, allant jusqu’à les anesthésier.

Et, voilà que le développement de ce petit « COVID 19 » entraîne les chutes boursières affolantes, les suppressions d’emploi, des difficultés de la vie quotidienne, du chômage partiel, on cherche des masques pour se protéger…et ainsi affluent des malversations par le biais des GAFA.

Et pourtant tout demeure, il suffit de se poser la question « que sommes-nous venus faire sur cette terre ?  La réponse me paraît facile « Apprendre, apprendre pour aller vers la connaissance d’un mystère et non pas seulement se contenter de savoir, de se servir avant de servir »

Revenons au petit panier. Tous les 100 Kms les conditions de vie modèlent des territoires avec leurs terroirs, leurs natures particulières, il y a un accent, un ton, un sens du vivant qui remplissent des paniers de leurs fruits. Tous ces paniers sont différents car ils sont emplis d’une réalité évolutionniste suivant les rythmes de l’existence stylisée par l’air, le vent de l’endroit.

Il y a un certain temps, en présentant à l’Académie d’Agriculture la situation viticole, j’avais conclu en proposant que l’ensemble des productions agricoles suivent l’exemple de nos Appellations contrôlées, de ces petits paniers authentiques. Cela permettait de mettre en marché un produit s’appuyant sur les règles du milieu, de les définir selon l’esprit « de la terre » du milieu du terroir, de la terre cultivée par l’homme. L’origine qui appartient au Droit public est de ce fait laïque. C’est là toute la différence avec le produit industrialisé qui, lui, appartient au Droit privé. Certes, nos fromages, nos vins d’appellation et autre produit porteur d’une dénomination peuvent ensuite recourir pour la mise en marché d’un nom, d’une marque dépendant du Droit privé mais le produit qui nous alimente demeure attaché à une portion de sol géographiquement défini, à un panier aux composants naturels et c’est tout cela que nous mangeons et buvons.

Depuis une trentaine d’années certains décideurs ont voulu tout regrouper pour produire dans un esprit quantitatif allant même jusqu’à prôner le hors les éléments de notre alimentation. Les gouvernants ont suivi laissant nos petits paniers régionaux se vider et nos sols se transformer en jachères par manque de main d’œuvre ou par décision politique européenne.

Et, si demain ce petit virus ou un autre isolait ces centres « artificiels » de production démesurée que ferons-nous ? On peut fabriquer un ustensile mais un litre de lait, une carotte, une côte de porc, un litre de bon vin, une pomme, un grain de blé, tout cela demande du temps et surtout des hommes préparés à cultiver ces biens qui nous permettent de vivre selon le rythme de nos saisons et de nos régions.

Oui comme la terre de France, comme celle de chaque pays seraient belles en retrouvant leurs « petits paniers »

Une dernière remarque, on doit déposer dans ces paniers des œufs, mais des œufs fécondés, aptes à produire et reproduire et non pas des œufs industriels, travestis, stériles impropres à assurer la pérennité. Évidemment pour avoir des œufs fécondés il faut au milieu des poules qui picorent librement, un coq, emblème de la France, qui, en chantant, nous réveille chaque matin.

 

 

                                                                       Jacques Puisais le 24 mars 2020

« Ne pas mettre ses œufs dans un même panier »
« Ne pas mettre ses œufs dans un même panier »
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